Juillet et son lot de dépouillements en tout genre…je réalise que seul le corps sait ce qu’il y a à vivre puisque, in fine, c’est bien par lui que tout passe.
Et que nous soyons bien plus que cela, que ce corps, inclue totalement la nécessité de l’expérience physique, physiologique.
Dépouillement relationnel avec des ajustements au cœur à coeur avec une amie chère. Faire à nouveau face aux peurs viscérales, laisser pleurer, dormir, parler et toujours être dans l’intention de nourrir la justesse. Variable selon les personnes, selon les relations. L’intention de nourrir ce qui a besoin de l’être demande une écoute fine, car non, ce n’est pas toujours ce que l’on croit. La justesse peut consister en couper une relation ou – au contraire – la laisser grandir dans l’amour sans la quitter, ce qui serait peut-être plus facile ? De mon côté, je vois qu’il est plus facile de couper une relation (même si c’est douloureux) que d’ouvrir encore et encore mon coeur, mes cellules pour aimer et être aimée. Et là, dans cette relation, je continue de dire OUI à cela.
Donc, oui, une relation d’amitié où j’ai senti combien mon habitude de ne pas me sentir digne d’amour, d’amitié pouvait me la faire quitter alors même que l’amour est là. Alors dire oui, je t’aime et je laisse mon être vibrer de cela.
Un autre ajustement dans une relation naissante où s’entremêlaient sentiment de fraternité profonde et incompatibilité de personnalité (sans compter mon corps tendu comme une arbalette). Et là, j’ai coupé pour écouter ce besoin d’intégrité qui frappait fort à la porte de mon corps. Pas simple, mais libérateur.
Dépouillement professionnel encore. Une seule intervention en juillet – magnifique d’ailleurs ! – sur toutes celles que je propose cet été.
Ecouter l’envie de vivre, les élans du quotidien, plutôt que l’obsession mortifère de faire grandir à tout prix mon activité professionnelle…A près de 50 ans, au chômage, en déploiement de mon activité, je flirte avec la honte, mon orgueil mis à mal et l’impression d’être inutile et de n’offrir rien. Ecouter cela et écouter où et quoi cherche à vivre mieux et plus large. Ce cœur et ses envies, en-vies. Qui sans cesse me ramène à la simplicité de vivre…qu’as-tu envie de vivre maintenant ? Pas demain, pour après, plus tard, mais maintenant !! C’est un réel job d’orfèvre…
Suivre cela pour me laisser surprendre par des opportunités, idées, rencontres plus grandes et larges que l’imagination et les élucubrations de mon cerveau. Et je vois bien que les apprentissages se font par couches, toujours plus profondes à chaque fois.
Je suis fatiguée avec un sentiment de découragement et en même temps, s’il me faut passer encore par ces étapes pour accompagner toujours mieux les personnes que je rencontrerai, je dis OUI, encore OUI et toujours OUI. Oui à ce dépouillement, pour qu’il ne reste que l’essentiel.
Que mon joyau soit poli encore et en-corps pour que rayonne seulement l’essentiel et que cela profite au plus grand nombre !
Dépouillement physique aussi donc, avec des réajustements dans mon véhicule grâce aux doigts experts d’acuponcteur et masseur. Que c’est bon de sentir mon corps sourire, s’ouvrir de l’intérieur grâce à la délicatesse et la sensibilité de ces doigts d’homme. Je vois que cela répare physiquement, en permettant un épuisement salutaire comme un abandon à un intérieur qui s’élargit au sein d’espaces insoupçonnés. Et cela répare psychiquement, émotionnellement par le respect, la douceur, la délicatesse d’un homme. Etre digne de recevoir cela aussi, de cette manière-là aussi.
Soyons à l’écoute de ce corps qui dit bien des choses, sait bien des choses et gardons la conscience que tout est bien plus grand et plus vaste que ce que nous ressentons et croyons. Ainsi, la Vie peut tisser son oeuvre, au coeur de notre abandon à ce qui Est.