Un juillet-août silencieux côté vie virtuel et plutôt dense et varié côté vraie vie.
Intéressant d’observer comment le mouvement intérieur nous emmène parfois vers l’immobilité, ce qui a été mon cas pendant plusieurs étés, puis doucement vers une ouverture, un mouvement qui a pris la forme cet été de cette escapade franco-française.
Je suis donc partie 1 mois 1/2 de chez moi, et près d’un mois dans les Pyrénées…ce n’est rien en apparence, mais cela dit beaucoup de cette nouvelle capacité à aller où le cœur me guide, de cette capacité à aller vers la Vie.
Il est intéressant d’observer pour chacun de nous nos mouvements de vie, quand cela va vers l’intérieur, quand cela va vers l’extérieur…et ce, au-delà du rythme même des saisons. Observer tout en mettant l’intention – pour ma part – d’aller vers ce qui pousse au fond de soi.
Dès mes premiers pas sur la HRP (Haute Route des Pyrénées), j’ai été envahie par cette pensée doublée de tristesse de fond : « j’en ai marre de marcher seule en montagne ! ». Initialement partie pour 15 jours de solo, j’en aurais fait 6 pour redescendre et savourer le plaisir d’être entre amis, me nourrir de ces relations simples, vraies, profondément enrichissantes et danser entre montagne et amitié. Ce temps passé à partager la vie des amis, à parler, rire, marcher en silence, partager la crusine familiale, toutes ces choses simples et fondamentales ont rempli mon cœur et mon être, profondément. Comment ai-je pu me passer de cette nourriture pendant tant d’années ? Mais tout à sa justesse et son propre rythme. Il ne sert à rien de revenir en arrière et regretter mais remercier pour ce qui a été vécu et traversé et qui permet de savourer, mieux sans doute, ce qui est ici et maintenant.
Subjuguée par cette région des Pyrénées, c’est l’envie de déménager qui me taraude. Mais quid des parents âgés et installés du côté du 74 ? A cet endroit, je sens qu’il est important d’observer la culpabilité et les commentaires qui auraient tendance à compliquer le champ des possibles. Il est important de continuer de dire OUI. Se dire oui, à ses aspirations, à son cœur, à son élan et croire que oui, il est possible que tout s’organise bien côté familial. Nous pouvons regarder notre tendance à compliquer, trouver des freins et des empêchements à vivre simplement tout en continuant à ouvrir notre conscience sur le fait que, oui, la vie est abondante si l’intention est claire. « La Nature dit toujours oui, elle »….alors ? et si moi je disais encore oui, tout est possible et si je cessais donc de me cacher derrière ma culpabilité, ma peur des complications, ma peur d’aller vers moi, toujours plus !!
De retour dans le 74, de cette période estivale magique et généreuse, je vais prendre soin de faire le point sur les élans soulevés, la créativité et la capacité à tracer une route différentes et atypique, qui me ressemble profondément. Aller vers soi est à la fois exigent et salvateur. Exigent car cela demande de voir et lâcher les attachements (ma routine, ma culpabilité, mes peurs, mes nœuds au cerveau) et salvateur car alors la détente, le plaisir, l’ouverture à l’autre sans effort et avec de moins en moins de réactivité face à sa différence, sont présents. C’est un souffle nouveau qui nous envahit. Notre souffle.
Alors c’est parti !
Que le vent qui nous porte souffle nos braise oubliées
Que la terre qui nous ancre soutienne le pas de nos créativités
Que l’eau qui circule dans nos cellules ravive l’élan de la Vie
Que le feu qui palpite dans notre cœur ouvre la porte des Possibles