Encore un mois de mai avec en filigrane une impression de dépression, à nouveau cette perte de sens ou de goût à la Vie.
Je connais cela pour l’avoir vécu bien des années. Et cette fois-ci, je le vis comme un dernier test, comme si la question de fond était « alors ? tu te laisses à nouveau emporter par ce nuage ou du continues de dire OUI à la Vie et d’y croire ? ». Bon test… vraiment !
Du coup, dans la foulée de mars – avril, où j’ai commencé à trier mon appartement pour ne garder que ce qui me met en joie, je me suis levée et couchée ce mois-ci, en me demandant : « où a été ma joie dans cette journée? où est ma joie dans la journée à venir ? ». Laisser les images des moments de joie de la journée passée remonter, et laisser mon gps intérieur se brancher sur « joie » pour la journée à venir. Ecouter les élans à cet endroit et ne pas remplir l’agenda par les peurs de manquer, de ne pas y arriver, etc…
Un bel exercice, accompagné par la gymnastique du « STOP !!! » lorsque mon mental s’emballe dans des commentaires inutiles, pour revenir à l’écoute de la Vie, des intuitions, des idées nourrissantes. J’avoue que c’est un exercice en cours d’intégration…Mais j’ai pu voir ce mois-ci des poussées intéressantes dans la matière comme ce week-end à Bruxelles tout en retrouvailles (j’y ai vécu 6 ans il y a 20 ans), avec de belles synchronicités, de la tendresse, de la douceur, une soirée massage improvisée entre amis (quel cadeau !!), de beaux partages, de belles découvertes aussi.
Une grosse prise de conscience également : oui, j’ai besoin de tendresse, de douceur, de câlins et d’être juste prise dans les bras… et non, je ne risque pas forcément de devenir dépendante…moi qui me suis construite avec une injonction de ne surtout pas avoir besoin des autres. J’ai donc accepté la proposition d’une amie de me prendre dans ses bras pour que simplement je lâche les larmes présentes dans l’instant. Profonde gratitude à elle…Ce geste simple m’a profondément touchée et « réparée » pour une part.
Bien voir nos injonctions limitantes dans les relations avec les autres, dans la relation à soi aussi. Et parfois revenir à l’humilité d’un besoin simple, nu…et oser l’exprimer ! ou l’accueillir quand il est offert !!!
Dans le brouillard du moment (où vais-je ?), il est possible de revenir à ce pas du moment, à ce qui s’impose dans l’instant, tout en ayant le regard qui porte loin, sur le cap que nous nous sommes fixés (qui peut être aussi large que « me déployer pleinement« ) et avancer ainsi. Laisser partir l’ancien, relever le regard et sentir le pas du moment.
Je pressens que le meilleur est à venir très rapidement pour nous tous…que la ligne est mince entre l’ancien et le nouveau, le pire et le meilleur, et qu’il nous appartient pleinement de relever le regard, relever aussi le défi qui nous permettra de voir, vivre et sentir ce qui se vit en nous et autour de nous comme un tout uni, ayant un sens profond et magique.
Cela commence aujourd’hui. En chacun de nous.