Un mois de février tout en ralenti.
Un mois de février qui vient vérifier si je lâche sur ces petits riens sur lesquels je me cristallise.
Un mois de février qui vient vérifier si je suis bien ok de vibrer avec l’énergie du miracle.
Un mois de février qui vient vérifier si je peux accueillir l’autre, donner et rester droite.
Un mois d’une vie quoi.
Un temps précieux et anodin, tout à la fois.
Un temps dédié et partagé.
Un temps pour VIVRE…
VIVRE, le mot composé de ces 3 lettres hébraïques (calligraphie : Frank LALOU) qui donnent le ton.
Heth : savoir passer les épreuves et grâce à cela, retrouver sa vitalité
Yod : accueillir le germe divin, cette puissance créatrice en soi pour donner
Hé : retrouver le souffle divin, qui sort notre pied de la glaise pour marcher la Vie qui vibre en nous
La Téhima est la danse des lettres hébraïques que je pratique depuis près de 3 ans avec une joie sans cesse renouvelée.
Je vois combien le corps a besoin de prendre soin, de détente, de délié, de souplesse, de conscience incarnée pour nous porter dans notre quotidien. Plus que cela, le corps peut devenir un temple à partir duquel, le son ultime de l’âme peut se faire entendre. Il devient cette caisse de résonance et permet à notre note de rayonner, de se faire entendre et d’être ressentie par ce(ux) qui nous entoure(nt).
Dans cet état, le mouvement n’est plus mécanique, lourd et dense mais inspiré, léger, fluide. Le corps a une intelligence propre. L’écouter, le choyer n’est pas vain, bien au contraire !
J’ai passé beaucoup de temps dans ma tête, à écouter mes commentaires tous azimuts sur moi, la Vie, les autres.
Je suis salutairement fatiguée de ces conversations futiles et stériles.
Lorsque je m’installe dans mon corps, que je danse, ou simplement me dépose, et me détends, cellule après cellule, alors je découvre des univers magnifiques :
– l’amour circule dans tous mes espaces et j’ai le sentiment de voir plus large et plus loin
– le silence vient m’envelopper, m’englober totalement et je respire autrement
– la douceur d’Etre, d’habiter cette matière est alors d’une exquise légereté.
– la jouissance, parfois vient et je comprends ce que « faire l’amour » veut dire…c’est s’abandonner en conscience à ce qui est là, vibrer avec.
Tout est relation. Et si le chemin ultime était précisément de faire l’amour avec tout ce qui est par un état de détente profond en conscience et permanent ? Allez !! Soyons divinement fous !
Tout mon petit challenge est de ressentir cela dans la journée, ou d’y revenir souvent pour – petit à petit – l’inscrire comme un modus vivendi.
Et vous votre corps ?
Comment y êtes-vous ?
Comment le choyez-vous ?
Que vous dit-il de vous, de vos choix, de vos élans, de la Vie qui vous traverse ?
Fertilisons nos terres à l’aube de ce printemps…