Il me semble que ce 2021 (de là où je suis) demande à être dans mon cœur, là où je palpite, là où j’aime, là où je m’aime, là où il y a de la joie, du silence, là où c’est plus grand que moi. C’est en tout cas ce que je sens fort depuis fin décembre. Comme si le seul repère viable, stable et durable était celui-ci. Et finalement, comme rien ne tient à l’extérieur…pourquoi pas ?
Très égocentré me direz-vous ? Pas tel que je le ressens, non. Car installée là, je sens que je peux ouvrir bien plus large que d’habitude, accueillir l’autre comme il est et moins comme je le veux, être avec ce qui est plus que comme je voudrais que cela soit et en même temps, être dans le mouvement qui contribue à ce point de chaleur interne, qui vient de ce feu intérieur. Je peux aussi assumer mes élans, sans que la peur soit ma maîtresse, je peux aussi assumer mes coups de gueule, sans que la culpabilité me rapetisse.

Etre dans mon cœur…c’est un sacré exercice (un exercice sacré ! ;-0), que je me rappelle régulièrement dans mes journées.
Ici et maintenant, dans ce cœur, il y a un « au-delà des mes croyances, un au-delà de mes pensées qui enferment, encerclent et rétrécissent un champ du possible qui, lui, est plus ajusté à ce que je suis et à « ce qui doit être  » « .
Dans ce cœur, il y a la pulsion de Vie, des élans enfouis depuis longtemps, dans ce ventre un feu qui se rallume doucement et tous deux ravivent du Vivant en moi, comme une fleur qui s’épanouit.
C’est une rencontre possible entre ces élans intérieurs, la rencontre d’un moi-peau qui sait qu’il peut vibrer et jouir de cette vie, de l’intérieur, avec l’extérieur, sans remplissage.
Cette rencontre a lieu, je le sens. Quelle joie ! Quelle confiance se dégage de cela ! Encore en chemin, tout de vient de plus en plus « ok ». Je ne suis pas cela, c’est ok. C’est dur, c’est ok. J’ai envie, c’est ok. Bref, cesser de me battre ou de me résigner. Juste être là.
Je vis cela comme un Miracle. J’ai l’impression de vivre mes journées comme des miracles en ce début 2021. Comme un émerveillement de l’enfant, la curiosité de ce qui va se vivre, le goût de découvrir ce que me réserve les journées, ce que je me réserve.

Dans mon corps. Je sens le feu revenir doucement et sûrement. Moi qui me suis sentie apathique, qui ait été en dépression pendant si longtemps, tirant sur les cordes de mon arc intérieur pour tenter d’atteindre ce qui était juste là, en attente de ma détente. Ce feu me donne une énergie incroyable, et je vois aussi qu’il me faut l’apprivoiser, le connaître pour ne pas me brûler à lui. Je retrouve le chemin du plaisir, du goût, des envies, des désirs sensoriels et des rêves. Dieu, que c’est bon !
Dans mon cœur. Je sens, lorsque j’y reviens en conscience aussi souvent que nécessaire que cela permet la lenteur, l’apaisement, un regard plus émerveillé sur ce qui m’entoure. Je sens qu’il me clarifie les espaces, les mouvements, les idées, les intentions, et calme mon « faire » encore présent.
Dans mon esprit. Je deviens silence et écoute, je goûte le parfum de ce temps présent dont j’ai si souvent entendu parlé et dont je me sentais tenue tellement à distance ! Quelque chose en moi se dilate dans ce silence, et c’est parfois quasi orgasmique, comme si je faisais l’amour avec la Vie, mes cellules, la Nature environnante.
Tout se réunit, avec plus ou moins de constance et c’est vraiment « ok » car ce qui est vivant est non linéaire sur ce plan terrestre, non ?…ce que je goûte, sens et vis de plus en plus souvent est tellement délicieux et savoureux ; les voiles de l’illusion se lèvent parfois, aussi.

En revenant à ces endroits régulièrement, en osant leur demander de me guider, de me faire part de leurs élans, leurs passions, en revenant au silence, en lâchant autant qu’il m’est possible sur le « je veux/j’aimerais » alors je vois que tout est plus grand que moi, mon idée, mon envie, mon élan. C’est encore mieux et plus beau. Et oui, je me sens dans une sorte de Miracle quasi permanent.

Ooooohhhhhhh…je ne suis pas encore un Bouddha (enfin si ! mais la mémoire n’est pas encore revenue totalement :-0), mais maintenant c’est ce goût précieux de la Vie qui accueille et englobe ces parts qui demandent encore du cocooning.
Sentir que je peux être mon thérapeute, ma mère, ma petite fille, ma Reine, le tout réunit…quelle puissance de Vie je sens alors !
Avec humilité, je continue ce chemin. J’ai accepté le mystère de Vie, le pourquoi de Tout Cela…et elle me séduit de plus en plus, m’enivre de plus en plus, me fait découvrir une Corinne que j’ignorais et que j’aime tendrement de plus en plus.

 

Et vous, quelles sont vos parts qui reviennent à la Vie ? de quoi se nourrit votre feu ? qu’est-ce qui doit encore être brûlé pour que seule la flamme de la Vie vous réchauffe et vous anime ?