Où me mènera (nous mènera) donc ce 2021 (et tous ses précédents…) ?
Juin aura été foufou…planning dense, rythmé, engagé, clôturant certaines choses, en ouvrant d’autres.
Mais…au-delà de cela, de cette agitation terrestre, que reste-t-il ?
Une fabuleuse impression, sensation d’être de plus en plus le centre de mon axe.
Vivre de plus en plus dans ce fameux « instant présent » dont nous rabâchent les partisans du spirituel (dont je fais partie…lol!!!).
Bref, quelque chose de profond, stable, sécure, tranquille, sans commentaire, sans attente ou projection…Le nirvana
quoi ! ;-0…bon, work still in progress, quand même !
Et lorsque mon mental tente de faire un quelconque commentaire stérile sur le ou les événement(s) à venir/passés, ou sur moi/l’autre, immédiatement, je me surprends maintenant à refuser cela et revenir à être là sans rien de plus. Exercice particulier et sportif tant je suis habituée à l’inverse, mais Ô combien salvateur.
Une anecdote a été particulièrement révélatrice pour moi.
Je me suis toujours sentie fatiguée et même en faisant très peu de choses. 2 ou 3 rendez-vous qui s’enchainent et hop, « je vais être crevée », « je ne vais pas tenir »…Récemment, après un appel téléphonique avec un ami à qui je partageais mon programme estival, il me laisse un message en me disant qu’il sent comme un « trop » avec mon agenda à venir. Je me suis sentie un peu agacée de son commentaire que je n’avais pas demandé et déstabilisée….Aurais-je été trop enthousiaste dans mes propositions ? Faut-il que j’apprenne encore à ralentir ? Je m’en suis ouverte à une amie, qui m’a alors remontée les bretelles en me faisant sentir la différence de ressenti dans mon corps physique entre son commentaire à lui et ma projection dans mon activité. Avec le commentaire de mon ami, j’étais avachie sur mon canapé, alors qu’avec ma projection professionnelle estivale, j’étais redressée. Bref, j’ai remercié cet ami d’avoir mis en mots (« c’est trop ! ») celle qui en moi ce qui croyait/se croit encore une petite chose fatigable, influençable, altérable et perturbable. Cela m’a fait un bien fou de pouvoir exprimer cela (surtout avec un ami avec qui tu sais que tu peux parler vrai !). Je pense que cela a été un formidable levier pour m’identifier non à cette personnalité construite sur des peurs et des besoins biaisés, mais sur mon Etre qui aspire à la joie, le plaisir, le grand…
La journée du 6 juin a été aussi un bon levier pour passer à une autre identification. J’ai offert une journée « montagne & épanouissement de l’Etre » à quelques femmes pour me tester…incroyable journée qui s’est déroulée de magie en magie, d’une fluidité à toute épreuve et qui a été tellement énergisante !
Moi qui me promène depuis des années avec la question de « suis-je à ma place ? »…et bien elle s’est envolée aussi sec qu’elle m’a pourrie l’existence depuis des années.
Il est important de persévérer dans ce chemin vers soi…c’est parfois tellement dur, éprouvant, usant, éreintant, décourageant…mais, avec ce que je vis en ce moment, je peux le partager…c’est tellement joyeux et puissant lorsqu’enfin, la traversée se fait, lorsque la nuit noire de l’âme est derrière (jusqu’à la prochaine…Ha ! Ha !) !
Un ami me disait récemment… »accueille plus grand que toi »…c’est bien à cela que je me relie de plus en plus.
Au-delà de mes petits commentaires, de mes peurs, de mes visions de moi…qu’y a-t-il ? que suis-je d’autre ?
Si je considère que la Vie, dans son infini et son éternité, est mystère…alors peut-être puis-je me taire pour que ce mystère imprègne tous mes corps et fasse advenir à travers ma forme, autre chose que mes propres projections, envies, peurs et mult charabia de bas étage.
Alors régulièrement, je demande (« demandez et vous recevrez ») : « je demande à accueillir plus grand que moi ». Mon regard s’élargit, ma compréhension, mon énergie…et je fais le constat.
Dans le même temps, en écrivant cela, je vois que l’humain doit aussi avoir une intention claire…ce plus grand prend forme dans une forme justement et il me semble que l’intention est précisément ce qui permet à ce plus grand de s’incarner…sinon, c’est le risque de reproduire la brûlure d’Icare et devenir schizophrène. Ce plus grand, quelle forme est la plus joyeuse pour moi, terrien ici bas ? L’intention n’est pas la volonté. L’intention est le mental au service de l’âme, avec la vision large et le pas léger, ferme. La volonté est le mental au service de l’émotionnel et dépourvu de vision claire et stable.
Je nous souhaite le silence de nos corps pour accueillir plus grand, savoir mettre genoux à terre et dire « Oui, je dis Oui à cette Vie ». Dans la joie du chemin plus que du résultat.