Mars et ça repart ! Disait la publicité….
Et bien pas du tout!!!!!!!
Pas du tout de départ de mon côté mais un ralentissement encore plus fort sur tous les plans : physique, relationnel, professionnel, financier…
J’avoue y perdre mon latin et mes neurones, si je suis honnête et sincère.
Un passage viral m’aura laissée dans un état particulier…avec l’impression que mes forces me quittent. Alors, je dirais que ce sont d’anciennes forces qui me conduisaient en force dans la vie, voulant la pénétrer sans déguster les à côtés et admirer les contours du chemin. Je sens bien que cela est pour le mieux, mon mental étant aussi totalement au ralenti. Je ne veux pas « récupérer » car je ne tiens pas à faire mes poubelles pour remettre en place ce qui se lâche à l’insu de mon plein gré. Donc patience et attention au processus.
Je me demande seulement ce qu’il en sera de ce printemps…car je suis déboussolée. Je ne sais plus par quel bout prendre les choses, mener mes activités, bouger, entreprendre, continuer, arrêter, poursuivre, créer du lien social qui me manque terriblement.
J’ai mis ce titre car cette expérience m’invite à croire (je ne sais rien faire d’autre dans l’instant) que tout pousse toujours et souvent dans l’invisible (dans l’invisible d’abord puisqu’il est le monde des causes et prédestine le manifeste et l’incarnation). Alors dans ce silence et ce profond ralentissement, j’essaie juste d’être à l’écoute de ce qui pousse, que je ne vois pas encore, que je ne saisis pas encore. A l’écoute des élans lorsqu’ils sont là (très peu nombreux à dire vrai) et de quand même alimenter ce merveilleux en moi en m’y reliant autant que possible.
Je vois que vouloir mener ma vie à partir de mon cœur, de ce qui est vraiment vivant en moi, c’est un vrai challenge pour moi. Que c’est un exercice de ne pas retomber dans l’apathie, le doute, l’enfermement, le découragement.
Je ne sais vraiment pas où tout cela me mène mais ce ralentissement est la réalité de ce que je vis.
J’ai imaginé prendre mon véhicule cet été, et faire un tour de France des ami/es et des lieux pour nourrir mes besoins : besoin de lien social, besoin de faire connaitre mon activité, besoin de mouvement et d’inspiration.
J’imagine aller danser la Téhima un peu partout en France, dans les rues, les tiers-lieux, chez les gens qui auront l’envie de découvrir cette pratique. D’accompagner aussi des gens dans la nature à ma façon, avec mes outils et ma créativité.
Je ne sais pas comme je vais faire cela ; mon énergie est encore loin de la créativité au moment où j’écris ces lignes, mais qu’importe, je pose l’idée près de mon cœur, bien au chaud. J’y pose l’intention que cela pousse et grandisse, peu importe la forme et le trajet qui sera finalement fait. J’ai déjà sorti la carte de France et fait un début de liste de points relais 😉
S’accoucher est décidément très long pour ma part, et j’avoue que j’aimerais sentir mes cellules qui pétillent et qui fredonnent le chant de la Vie jaillissante et pétillante de ce printemps !
Pour autant, dans cet état d’être du moment (ha oui ! je sais que c’est passager, et c’est bon de savoir cela !), j’ai l’impression de descendre dans mes couches sensibles, physiques et plus subtiles…et d’y acquérir, d’y découvrir une forme de sagesse.
Je constate – par exemple – que certaines choses/attitudes ne me touchent plus, que mon ventre ne vrille plus à telle ou telle parole ou tel ou tel acte. Je suis la première éberluée car c’est comme s’il y avait eu transformation on/off !!
Lors d’un stage intitulé « exploration sensible entre Je-Nous-Tout » (organisé par l’Université du Nous), j’ai vraiment senti la profonde intelligence du corps tellement différente de l’intelligence du mental !! Cela a été à la fois jouissif et aussi totalement déroutant pour moi dans le retour à mon quotidien…Comment est-il possible de vivre autant à côté de ses pompes ? C’est en tout cas l’impression que cela m’a donnée…
Je suis encore impactée par ce stage et ce passage viral…donc je laisse fleurir ce qui fleurit, en essayant de minimiser mon inquiétude de non agir, ma tristesse de la solitude et en tentant d’alimenter du Vivant en moi, autour de moi autant qu’il m’est possible.
C’est en tout cas tout à fait magique et merveilleux de sentir autant de détente, de souplesse, de tensions disparues dans mon corps. Je ne me reconnais presque pas… et en même temps je dirais que je me retrouve. J’habite nouvellement mon corps et c’est assez délicieux. Doux, suave, cotonneux, léger, facile. Une fatigue profonde qui m’incite à tellement de prendre soin, de douceur, de délicatesse, de manger autrement, de dormir profondément, de vivre calmement…Vraiment, moi qui m’étais fixée de me détendre, je mesure le temps et l’ampleur de la tâche. Et comment vivre la vie à partir de cet endroit-là est autrement nourrissant !
Etrange fin d’hiver s’il en est.
Curieuse de la suite…évidemment. 🙂