Laisse partir…ton vieux, ton périmé, qui te contracte et te rétracte
Laisse partir…ce qui t’étouffe, t’enferme, te rapetisse
Laisse partir ton lourd, ton pesant, ton comportement rétif
Laisse partir tes encombrants, ce qui t’obstrue et inonde un toi qui demande à respirer et vivre
Laisse partir ton habitude de toi, et tes manières d’être avec la Vie, les autres, toi
Laisse partir et ne fais rien, je t’en prie !
Pour une fois, ne fais rien.
Ou simplement vois ce qui doit partir, fais silence pour être au clair avec ce qui va partir, remercie et laisse partir.

Laisse partir tes croyances, tes « durs comme fer », tes jusqu’au-boutiste, tes « à tout prix »
Laisse partir les poids, les mesures, les vigilances quasi permanentes, les sabotages au bon et savoureux, en toi, autour de toi
Laisse partir ton NON à ton merveilleux
Laisse partir ton endurance permanente et ton sadomasochisme
Laisse partir
Accouche-toi
et cela peut être sans douleur…
Juste en douceur. Peut-être en pleurs…les eaux, tes eaux abondantes, matricielles
Juste en douceur. Juste une lettre…du « L » au « C »
Tu vois, il faut arrondir pour t’accoucher
Tu vois, il faut t’arrondir pour t’accoucher

Arrondis-toi.
Arrondis ton regard sur toi
Arrondis ton regard sur lui, elle, la Vie
Arrondis tes pensées de toi, de lui, d’elle, la Vie
Arrondis ta manière de rencontrer ce monde, cette Terre
Arrondis ton corps, tes angles d’approche, tes points de vue et dessine-toi un nouveau chemin…
Non, laisse-le venir ce nouveau chemin, il se dessine au fur et à mesure que tu laisses partir
Il se dessine au fur et à mesure que tu laisses partir

TON CHEMIN SE DESSINE AU FUR ET A MESURE QUE TU LAISSES PARTIR
TU TE DESSINES AU FUR ET A MESURE QUE TU LAISSES PARTIR
JE ME DESSINE AU FUR ET À MESURE QUE JE LAISSE PARTIR
NOUS NOUS DESSINONS AU FUR ET A MESURE QUE NOUS LAISSONS PARTIR

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Ce mois d’avril aura été (comme mars) avec des relations contrastées, comme autant de parts de moi…
Une relation que je vis difficilement, comme si rien ne pouvait être facile, décontracté entre nous, comme si tout était sous contrôle et tendu.
Une autre relation qui je vis dans un grande simplicité et avec beaucoup de facilité, entre rires, silences, paroles.
Deux parts de moi…une qui a besoin de partir et l’autre qui demande à être accueillie plus clairement.
Une qui veut comprendre, contrôler, maîtriser et accompagner un cheminement avec force compréhension, introspection, questionnements et ressassements. Une part de moi avec laquelle j’ai une grande habitude de fonctionnement !
Une qui aspire tellement à la simplicité, la légereté et qui a soif de cette abondance de vie qui est là lorsqu’on ne veut rien, que l’on est, simplement, qui aime s’émerveille et contempler.
Une qui demande à partir pour que ne reste que l’essentiel et une qui demande à vivre.

Je veux remercier ici tout particulièrement deux personnes qui se reconnaîtront et qui m’ont permise de mieux vivre ces deux parts de moi.
LUI : que j’appelle un jour spontanément et où nous partageons à la fois nos peurs et nos élans autour d’une possible co-créativité professionnelle…sans pression, juste se dire honnêtement, sans détours, sans enjeu. Merci infiniment pour ce partage simple. Voilà ce que j’aime, vérité et simplicité.
ELLE : une amie qui a osé me renvoyer la fatigue qu’elle a pu ressentir lors de notre dernière discussion…osé me dire qu’elle perçoit mon addiction à la souffrance, comment j’en rajoute ou comment je cherche ce qui est difficile dans une relation. Et que c’est cela qui a pu être pesant pour elle. Merci à toi de m’aimer vraiment.

 

Je me relie à cette Terre, cette humanité en accouchement qui s’accroche encore par endroits à l’ancien et qui, par endroits, laisse venir son nouveau venu.
Je prends la main de chacun d’entre nous, d’entre vous, et je vous la donne aussi…car j’ai besoin de vous, de toi, de chacun, nous avons besoin de chacun de nous, pour sentir le « ensemble » et laisser partir en confiance. Et que c’est ce qui se passe dans ces temps si particuliers et incontournables.
Laissons partir. Ensemble. En douceur.
Gratitude.