Cher mois de novembre,
cher mois des profondeurs oubliées, qui te happent si tu n’écoutes pas, qui te hantent si tu n’entends pas.
Un mois aux sensations de régression, de retour en arrière, de tensions extrêmes dans mon corps et donc de tensions dans mes relations.
Impression de ne pas être capable d’aimer, d’être aimée, de ne pas savoir relationner (comique non pour de « Justes Relations »😜), de ne pas être en mesure de déployer correctement mon activité…bref, amour, gloire et beauté en berne quoi ! 🤣
Oser ce corps-à-corps sans jugement est vraiment sportif car il signifie ni plus ni moins d’oser traverser mes peurs fondamentales de rejet, d’exclusion, de non amour, etc. Sans jugement et sans essayer de me rattraper en m’encourageant mollement ou en m’excusant ou que sais-je encore.
Et dans le même mouvement, m’en trouver pleinement responsable, ne pas accuser l’autre, la vie ou que sais-je de ne pas m’accueillir, m’accompagner, me soutenir.
Puis, lors d’un temps de Tehima, j’ai senti dans mon corps une forme de gratitude et de prise de conscience que la vie était douce avec moi et depuis longtemps.
Ma vie est très simple (si je compare avec des personnes aux responsabilités professionnelles importantes et nombreuses, avec des personnes qui sont parents, etc) et légère, en termes de stimuli extérieurs.
En regardant en arrière, tout ce que j’ai pu traverser a été possible aussi parceque j’avais tant de temps, de disponibilité, de possibilité de me relier à la Nature, d’espace pour respirer, et que je pouvais (je peux toujours !) imprimer le rythme qui m’est bon.
Cette prise de conscience est à la fois parfaitement anodine et un peu comme une petite bombe pour moi.
Car elle me permet de descendre d’un étage – et pas le moindre, descendre dans l’étage corporel – et sentir le verre à moitié plein plutôt que l’inverse, l’abondance plutôt que le manque et le besoin de toujours mieux et plus (comique non pour une personne qui accompagne à la relation à l’argent😝).
Je suis enchantée de cela, car je sais qu’accompagner des personnes sur un chemin choisi implique de le vivre soi-même toujours plus en profondeur et en conscience et que cela est quasi infini !
Je suis enchantée de cela car je vois la libération possible (et en cours ce matin-même) de lourdeurs et de tensions inutiles. Allègement des poids qui entravent la marche lente d’un mouvement juste et fluide.
Mon autre prise de conscience qui – elle aussi – est descendue d’un étage, est mon besoin de liens, de nourrir des liens. Rien d’extraordinaire me direz-vous, mais là encore, cela remet des priorités, du jus à l’action et de la motivation donc du cœur au mouvement de chaque journée…Sentir là où cela pousse pour soi, pour moi, toujours. Et j’ai l’impression que c’est de plus en plus important et que c’est de plus en plus subtile.
J’ai la chance d’avoir senti un jour, de manière à la fois fugace et intense, ma profonde confiance en la vie, alors que j’étais en pleine agitation émotionnelle. Cette impression (de « imprimer ») est encore présente et je peux m’y relier car je la sais vraie, comme je sais que les tensions et autres jouets égotiques ne sont que passagers.
Alors durant ce mois, j’ai eu envie de laisser tomber bien des choses et je choisis finalement de laisser tomber encore et encore les armes auxquelles je m’accroche, de laisser tomber les résidus de masque que je porte encore pour amuser une galerie qui n’en a cure, de laisser tomber la volonté pour l’écoute, la force pour la douceur.
Je choisis mon corps comme réceptacle de cette vie, de « mon » âme.
Je choisis le lent et le doux.
Le profond et le léger.
Encore et toujours.
L’innocuité est un fondement de plus Justes Relations.
Ne pas nuire en parole, en pensée et en acte.
Je vois que si je suis pleinement et totalement dans ce corps, incarnée et détendue, ma tête n’a plus de jus pour des pensées inutiles, mes émotions sont bien calmées et apaisées, et mon corps peut enfin se reposer.
🧚♂️Alors redescendons ensemble dans cette enveloppe pour en faire un cadeau vivant et nourrissant, pour soi et le monde !🧚♂️