Un mois de juillet tout en contraste…
Entre remontées de vieilles angoisses, terreurs, peurs totalement viscérales et sans raison apparente ou conscientisée. Et élans de Vie spontanés portant leurs fruits, de la joie et une confirmation de ce que j’ai envie d’alimenter au quotidien.
A chaque fois que je suis déstabilisée par mes aléas intérieurs, j’essaie de mettre en place plusieurs choses et je constate que si ça ne m’était pas possible il y a quelques années, aujourd’hui, c’est plus facile même si cela demande une intention ferme.
> La première, qui est présente depuis plusieurs semaines et qui me surprend, c’est…la respiration ! Et pour le coup, là, je n’ai pas réfléchi ou anticipé cette « méthode »…cela est venu naturellement, en particulier une journée qui s’annonçait très longue, après une semaine fatigante…et j’ai pratiqué cela pour me maintenir en énergie. Incroyable efficacité ! Clarté, disponibilité, vitalité, belle humeur…
C’est (la respiration) une chose dont nous entendons parler tant et plus dans les milieux du prendre soin, mais là, je suis stupéfaite des résultats très rapides ! Une vraie sensation de me « brancher » à une source vivifiante et nourrissante. A consommer sans modération 😉
> Revenir à ralentir, ne rien faire, rester avec ce qui est, y compris dans l’inconfort de mes états intérieurs, sans chercher à mentaliser, conscientiser, comprendre, mais juste ressentir et respirer (encore !) dedans, dans l’espace physique de mon corps qui se sent mal. C’est sportif, dur, et parfois je me laisse manipuler par mon mental-émotionnel (« kama manas ») qui m’agite un peu dans tous les sens. Mais, comme un entrainement, je vois que je « gagne du terrain » vers ma zénitude intérieure ;-)…et surtout, mon moral est de plus en plus stable au fil du temps.
> Poser une action (ou plusieurs) qui me met en joie, ou qui va dans le sens de ce qui m’anime (même si dans l’instant j’ai l’impression de ne plus rien savoir, ou de ne pas avoir envie) sans m’attacher au résultat, à la réponse, à ce qui va se passer et constater que cela répond ! C’est particulière gratifiant et soutenant.
Par les temps qui courent, je me me sens comme invitée à passer par ce fameux chas de l’aiguille…tout se ressert, se referme, et bien sûr, cela fait écho à ce qui en moi est fermé, resserré. Du coup, je sens comme une proposition ludique de chercher où sont les interstices au milieu de tous ces interdits. Pour ma part, ces interstices, j’ai décidé il y a quelques mois et encore plus ces derniers temps avec les annonces nationales, que c’est ma joie qui allait me guider pour les trouver. Je ne sais pas si c’est le bon chemin, c’est ce que j’ai décidé.
« Intention claire, chemin fluide » avais-je réalisé lors d’un exercice il y a quelques années…j’applique.
Et suivre cela, même si ce n’est pas toujours simple, part de la joie et amène la joie. Alignée sur cela, je peux constater qu’alors, c’est la Vie qui s’ajuste à cela et que des possibilités inédites, des options nouvelles ou une créativité s’ouvrent à moi. Est-ce cela être créateur de sa Vie ? Je l’ignore mais il me semble que je commence à toucher du doigt cela et ce que je pressens comme étant la magie de la Vie. L’âme qui agit dans la Vie. Je vais continuer d’expérimenter.
Et cela va se poser dans bien des situations. En particulier, nos parents sont en EHPAD, et ne souhaitant pas jouer le jeu sanitaire actuel, je vais voir ce qui nous sera proposé pour les visites et comment je vais jouer avec mon choix de la joie. Je n’ai aucune réponse à ce stade. Je suis curieuse.
Je vous partage une écriture spontanée autour de thème de la joie, après une expérimentation ce mois-ci.
Prise dans mes affres, perdue et ne sachant plus quoi faire, quelle action mener, j’ai décidé d’aller là où je me sentais d’être, à savoir au camping où je suis censée animer des activités. Il n’y avait pas d’inscrit à celle du jour, comme pour les autres et j’étais un peu découragée. Mais j’ai opté pour y aller quand même, et que je sois seule ou non, de proposer mon animation (la Tehima : gestuelle méditative basée sur les lettres hébraïques). Et 7 femmes sont venues participer ! Quelle magie, quelle joie ! Voici donc ce que j’ai écrit après coup (j’ai été poussée à écrire cela) :
» – LA JOIE –
La joie, n’est pas – à dire vrai – le chemin le plus facile.
Et c’est presque étonnant, anormal, paradoxal.
Quand je suis en joie, je suis bien…non ?
Il n’est pas le plus simple, mais il est incontestablement le plus gratifiant et le plus abondant.
Marcher sa joie, c’est marcher un chemin de cœur, ouvert à l’air pur d’une âme qui aspire à ce qui la fait vibrer à son point le plus haut.
Marcher sa joie, c’est être avec les tripes nouées, le ventre à l’envers, le souffle court, la tête lourde le fameux temps du passage vers elle.
Passage entre un moi obsolète, périmé, désuet, perdu dans les affres de ses atermoiements et de ses pillage successifs.
Et un moi disponible, ouvert, mu par le simple fait d’être vivant, embrassant tout ce qui l’entoure avec tendresse et élan.
Marcher sa joie, c’est faire fi du résultat immédiat, se détacher de la possible réussite ou du potentiel échec, c’est dépasser la peur d’un « oui », d’un « non » et juste suivre ce qui dit puissamment OUI à l’intérieur de moi.
Ce OUI est mon soutien, mon appui indéfectible, pur équilibre permanent autour duquel je peux douter, errer, arrêter, recommencer, perdre l’équilibre, râler, espérer…bref, me goûter dans toutes mes parts sans en lâcher une seule sous prétextes qu’elle n’a pas bon goût.
Toutes ces parts méritent de danser l’unique son, au chant de mon âme, et aucune d’entre elles ne peut être laissée à l’abandon.
Ensemble, oui, c’est ensemble que nous nous abandonnons à l’abondance de cette vie une, unique et inaltérable.
Marcher sa joie, c’est se souvenir et manifester que je suis plus grand que moi, que plus grand que moi se rit de mes aléas et coûte que coûte me pousse toujours vers l’unique chemin qui vaille : « Vivre ».
Marcher sa joie, c’est se pencher toujours un peu au-delà de ses peurs, les embrasser, les voir et les emmener dans la folle farandole du désir d’Etre, seulement et finalement. »
La période est propice à un renversement intérieur majestueux. Je nous invite à expulser nos émotions « à la verticale », dans des espaces et des lieux où la terre peut recycler cela, et à marcher serein à l’écoute de notre joie, notre paix, notre confiance.
Ensemble.
Merci Aïssa, de ta part, ce retour est précieux.