La revoilà…la montagne…où je vis depuis plusieurs années.
C’est une chose d’y habiter, c’est une chose de s’y promener, s’en est une autre de se sentir portée et transportée par elle de manière impérieuse.
La montagne revient en force dans ma vie, comme si ce pan élémentaire de ma construction, de la construction de ce « je » joyeux et puissant revenait, sentant peut-être une nouvelle disponibilité intérieure.
Je marche donc plus régulièrement, je reprends goût à des courses un peu plus engagées, je me vois proposer de devenir co-encadrante pour le CAF et voire…passer le probatoire pour être accompagnatrice montagne en automne 2024…pour mes 50 ans !
Que c’est doux et fort de me laisser pousser par la joie de cette idée-là !!
« Comment une graine peut-elle devenir semence sans grain de folie ?« …ce n’est pas de moi, c’est une amie qui l’a entendue à la radio un jour et me l’a retransmise. Quelle belle phrase !!!
Oui, il est des folies qui nous embellissent et c’est le cas de celle-ci et des randonnées qui reviennent en force dans ma vie. Je sens précisément ma puissance et mon alignement s’intégrer.
La puissance n’est pas que physique, même si c’est là aussi : aucune douleur, souffle à améliorer mais qui se calme plus je suis en altitude, régularité des pas, légereté du corps, vitesse lorsque j’en ai l’élan.
La puissance est aussi sensible et émotionnelle : je reviens à plus de calme rapidement, je jouis encore plus pleinement de ces moments, comme au sommet du Balaïtous où la joie m’a envahie avec larmes aux yeux.
La puissance est aussi relationnelle : j’ose dire ce que je pense, être ce qui se vit à l’instant et si ce n’est pas toujours doux, empathique ou généreux, c’est ! Que c’est bon de me lâcher la grappe !!!!! Je ne m’agrippe plus aux relations qui me plombent, je choisis ce qui m’élève.
Il est des folies qui nous embellissent moins peut-être mais qui sont des expériences nécessaires pour sentir les contours de nos limites, de nos « oui », de nos « non ». Je peux intellectualiser que je ne veux pas cela ou cela dans les relations mais tant que je ne le vis pas, le concept reste flou.
J’ai dit « Oui » à une relation sentimentale et je suis heureuse de m’y être plongée le plus entièrement possible pour avoir pu dire un vrai « Non » après coup. Merci pour les sensations, les échanges, les confrontations, les rires, les marches et tout ce qui m’a échappé et qui a été pourtant vécu.
Oui, vraiment, vivre c’est vivre intensément. Sinon, c’est faire du lèche-vitrine.
Je suis aussi heureuse également d’avoir pris la décision de m’ancrer dans ma zone géographique en faisant le pas de louer un local à partir de septembre pour les accompagnements individuels et les séances collectives. Un saut financier de 200euros par mois alors que je passe à l’ASS en octobre. Mais l’élan de partager les locaux avec de belles personnes, d’être visible et « trouvable » dans un lieu clair et précis, à 5 minutes de chez moi…tout cela me met en joie ! Et c’est mon indicateur phare ! Suis-je en joie dans tel ou tel choix ?
Un mois de juillet pour oser, tester, expérimenter, grimper…j’ai l’impression pour engager tout moi, toutes perceptions ouvertes à l’expérience pour la goûter pleinement, la valider ou pas.
Et pour ouvrir mes bras à une vie résolument nouvelle et riche !
Engageons-nous à bras le corps/coeurs/esprit…c’est la VIE !