Recevoir.
En juin, c’est la thématique proposée…

Recevoir les amis, les accueillir, leur proposer une aventure dans cet environnement que j’aime tant, passer la frontière espagnole et faire de magnifiques découvertes ! Accepter d’être gâtée par eux, de recevoir, de profiter, laisser la culpabilité aux oubliettes pour justes être présente à ce qui se vit.

Recevoir les opportunités, rebondir, les accueillir et les faire grandir. Remercier pour ce qui vient sans avoir fait aucune démarche particulière immédiate et qui va dans le sens de mes élans et mes projets !

Me recevoir aussi, encore dans ces moments de vie qui me prennent parfois, tout comme lorsque je suis en montagne. Alors que le sommet ou l’objectif est proche, j’ai parfois cette petite pensée désagréable qui dit « Ah quoi bon ? pfffff…j’en ai marre… » et mon corps qui ressent toute une fatigue jusqu’alors inaudible. Près du but, je me dégonfle, dans tous les sens du terme. Cela me prend aussi, parfois encore, lorsque mes activités sont sur le point de se réaliser (inscription de participants, approche d’une date de concrétisation d’un projet…). C’est un sabotage encore présent qui réclame à la fois attention, douceur, tendresse et non complaisance.
J’ai réalisé plus consciemment ces derniers jours, que ce sabotage près du  but, correspond à une peur (réelle ou imaginaire) de jouir de la VIe.
Rater, échouer, ne pas réaliser, ne pas concrétiser, je connais. C’est ok et intégré comme un champ des possibles.
Mais réussir, avoir du plaisir dans mon activité, avoir la joie de la voir se déployer, recevoir le fruit de mes investissements énergétiques, financiers, physiques…et bien, il reste un bout de « tu es digne de te recevoir » à intégrer. Comme si jouir de la Vie, de la vie que je choisis de vivre était interdit ou dangereux ou trop grand.
Alors, il est important que je reste douce et en amour avec toutes mes parts, autant que possible et également que je me rappelle que je fais tout cela pour moi aussi, et que je contribue (du moins je le crois) à plus grand que moi. Et j’ai envie d’être au service. Faire grandir ma joie et la joie autour de moi. Jusqu’au bout, et emporter avec moi toutes ces parts qui sont encore dans de vieilles habitudes/croyance.
Continuer à me lover dans la confiance que tout se fait lorsque je me détends en profondeur et que je cesse de serrer les fesses ou les dents.

M’accoucher jusqu’au bout, voilà ce que je dois réaliser et Dieu que le processus est long et demande patience, confiance, intention claire et franche ! Pour autant, quelle gratitude, quel enchantement lorsque le sommet est atteint, quelle émotion ! Alors il est possible de revenir en vallée et de transmettre l’enthousiasme et la passion car cela a été vécu. Alors il est possible de partager le goût de se réaliser là où il y a de l’élan.

Je continue et je suis heureuse de ce chemin qui se goûte sous toutes les versions, pas à  pas, étage après étage.
Et admettre que tout est déjà là, qu’il suffit de se souvenir du chemin, mettre sa main dans celle de la Vie et de me laisser guider.