Voici un retour par l’écriture via ces « leçons de Vie » après 2 mois.
Immédiatement, lorsque j’écris « leçons de vie »…me vient l’idée qu’il est temps sans doute de changer de titre. Comme certains me l’ont déjà fait remarqué, « leçons » sonne un peu professoral, moraliste. Si ce n’était pas ainsi que je le vivais jusque là, j’y vois quand même cette part de moi qui a considéré la Vie comme un « travail » pour évoluer, grandir.
Aujourd’hui, j’ai évolué (justement !), changé, bougé…et j’ai envie de vivre la Vie plutôt comme un espace-temps de jouissance continue, d’expérimentation joyeuse et enrichissante.
J’imagine que l’intention de fond sera sans doute toujours de partager ce que je comprends, ce que je vis, vibre au mois le mois, mais je sens quelque chose de plus doux…Bref ! A voir !
Août aura été très sportif avec des états physiques très tendus et compliqués à vivre. Le « rester avec » a été important et je rends grâce au fait de vivre ici, en montagne, la rivière à côté pour me permettre à chaque instant d’aller me détendre et être prise en soin par la Nature. Quel cadeau ! Gratitude !
Et cela a été aussi un « rester avec » sans chercher à comprendre, analyser, mettre des mots, remonter à la source de ces tensions. Non, juste là, ressentir, laisser passer…
J’ai vécu ces états comme de vieilles remontées, résidus d’une série de prises de conscience et transformations ces dernières années. Comme une évacuation des restes cellulaires des sujets traversés. Pas cool, mais je suis bien ok que mon corps se déleste de ce qui ne lui est plus utile ! Et de fait, je me sens de plus en plus légère et jeune dans mon corps ! Un vrai délice !
Je trouve aussi que c’est une belle « leçon » (oup’s!!! ;-0) de la vie que de sentir que le corps a son propre rythme, plus lent que celui de nos prises de conscience. La patience, l’humilité sont des qualités pour vivre ici bas. Si j’allais au rythme de mon mental seulement, je passerai à côté de bien des jouissances sensorielles de cette vie !!
J’ai aussi passé ma certification de professeure de Tehima fin août à Nice. Nous avions loué une maison à plusieurs. Moi qui suis en mode ours depuis tant d’années, quelle joie d’avoir (re)découvert le plaisir du « Nous » !, du partage, des échanges, des rires. Un vrai médicament vivant cette semaine-ci ! Sans compter la magie de la Tehima dans mon corps : me sentir redressée, grandie, ancrée. Quel bonheur !
J’ai ensuite poursuivit par une semaine dans le val d’Azun qui m’attire beaucoup. Joie des randonnées, des nuits en cabanes, des amitiés naissantes et de la recherche de mon futur nid. Etre portée par les élans au jour le jour, sans organisation, suivre l’élan malgré les aléas climatiques par exemple…que de cadeaux, de belles rencontres !
En septembre, j’ai expérimenté plusieurs choses nourrissantes :
– la joie de me positionner alors que je suis terrifiée par les conflits. La joie de dire « non », malgrè le courant général. J’ai senti comment cela me redressait, sans aucune animosité contre l’autre qui n’est pas de mon avis. Et que cela me demande aussi une vigilance pour ne pas tomber dans le jugement de la position/l’avis de l’autre.
– le deuil. Deuil de chercher du travail, des clients et de développer mon activité ! J’avais voulu prendre une agence de communication en août pour me faire connaître mais juste à faire des devis, et des appels téléphoniques j’en ai presque fait un burn out !
Et surtout j’ai comme « entendu » : « et si tu mettais cet argent dans une voiture où tu pourrais y dormir ? ». Je n’avais pas fini ma question que tout mon corps a été traversé par une colonne de joie et mes cellules ont comme explosé !! Paf ! Exit les certitudes rationnelles de comment on fait pour développer son activité ! J’allais rouler à la rencontre des uns et des autres, des lieux qui m’attirent dans ces Pyrénées et ainsi se ferait mon réseau. Donc oui, deuil d’une manière de fonctionner, d’être au monde et à moi-même.
– Et je sens à nouveau des moments de silence qui s’imposent. Ils sont très denses, massifs et je les sens parfois comme une injonction profondément bienveillante. M’assoir, rester sans rien faire, comme écouter le silence. C’est dans le vide que la relation peut naître.
Encore chaotique au vue de ma capacité à m’agiter, si ce n’est physiquement, au moins dans ma tête. Mais de plus en plus facile quand même et surtout mue par la curiosité de « où cela va-t-il me mener ? ».
– revenir dans mon cœur, respirer par cet endroit-là et sentir qu’il est pourvoyeur d’un état de calme, de tranquillité, de douceur, qu’il s’expand quand je reviens vers lui, avec lui.
Je ne sais ce qui nous attend pour cette fin d’année. Je sens juste que cette écoute du centre en moi, de ce point d’équilibre intérieur est primordial, essentiel et que plus que jamais, chercher à être avec son gps intérieur, est indispensable !