Il y a encore du monde dans cette tour de contrôle, mais l’effondrement est en cours, couches après couches.
Peur de la folie si je lâche mon contrôle mais folie de tout vouloir contrôler, de vouloir me contrôler…
Ce mois-ci, j’ai été en contact avec cette part de moi que j’ai sentie comme mon « dictateur spirituel« . Pour cette partie de moi, c’est interdictions de vivre, jouir, sentir, tant que ce n’est pas pleinement amour, et inspiré par plus subtile et plus grand…ah! ah!…mais alors….c’est quand ? Hein? Tour de contrôle, c’est quand que c’est au top ?
Quelle dureté, quelle froideur, quel violence, quelle impasse !
Et pas pour rien…évidemment. Cette tour de contrôle, ce dictateur a été présent bien des années durant pour me protéger, comme nous tous, de temps difficiles en tant qu’enfant. Inutile de regarder le passé mais oui pour rappeler à moi cette petite fille, inviter dans mon ici et maintenant tout ce qu’elle a décidé de verrouiller pour être sûre d’avancer, de ne pas être seule, etc.
Et encore ce « oui », pour ouvrir encore et encore les portes.
Celle des émotions.
Celle des sensations.
Et tout cela me ramène dans mon corps.
Peurs viscérales qui refont surface, terreurs qui se ramènent plus clairement, violence plus à fleur de peau, dureté dans la relation.
Et toutes ces manifestations ne sont pas socialement acceptable !!! Sans compter que tous ces yoyos refont surface plus facilement dans la relation et pas dans mon salon !
Comme par hasard… »Pour de Justes Relations »…vous voyez le clin d’oeil ?? 😉
Alors il n’y a que moi pour dire oui, et oser, encore et encore.
Oser perdre l’autre, oser être rejetée et toute la clique bien connue des illusions humaines !
Alors encore une fois oui, à moi, à ces ombres dans la confiance que plus le oui est grand, plus les aléas climatiques intérieurs sont courts, brefs.
Alors oui, j’ai osé insulter mon frère et le pourrir littéralement dans une petite phrase courte mais percutante…rester avec cela, ne pas prendre le jeu des excuses, rester dans la conscience que je ne suis pas cela, rester dans ma bonne volonté d’être en relation constructive sans savoir ce qu’il en sera du résultat, lui laisser la responsabilité de le prendre de telle ou telle manière, et lâcher le fait de vouloir être aimée, et la peur d’être la « mauvaise ».
Et c’est encore subtile, fin mais je sens la beauté de ce chemin, pour moi comme pour l’autre, comme pour la relation. Rien n’est joué et rien n’est jamais stable dans une relation du moins en surface, mais comme si – dans le fond – quelque chose de stable justement se posait ou se reconnaissait.
La seule stabilité est l’accord que je me donne. Autour de moi, ce n’est jamais garantie.
En tout cas, je dis souvent qu’il vaut mieux laisser ses émotions se vivre dans la relation plutôt que de vouloir bien dire, bien faire. C’est à l’opposé de la CNV et autres techniques louables, mais j’ai la conviction-intuition qu’il vaut mieux laisser l’émotion s’exprimer, dans la conscience que je ne suis pas cela et que cela ouvre le champ du meilleur dans la relation.
Vrai ou pas ? Je n’en sais rien. L’autre chemin plus contrôlant ne fonctionne plus pour moi. Il me nie, il nie une part de moi. Alors j’expérimente.
Avec autant de confiance que possible.
Dans ce 2020 aux contours bien aléatoires, revenir à soi, à sa stabilité intérieure, son contact avec soi me semble impérieux.
Et vous ? qu’en est-il de votre tour de contrôle ?